Nelly Monnier est née en 1988, elle vit et travaille dans l’Ain et en Essonne. Sa pratique est nourrie par de nombreux voyages "de proximité", notamment pour le projet d'Atlas des Régions Naturelles (archive-arn.fr) qu'elle mène avec Eric Tabuchi. Jouant sur des ambivalences de formes concrètes et abstraites, documentaires et imaginaires, minimales et foisonnantes, le travail pictural de Nelly Monnier commence en voyage avant de se composer à l’atelier. A différentes échelles, le plus souvent sur toile mais aussi directement au mur, elle fait dialoguer des extraits de paysage avec les formes culturelles que l'on y trouve.
Après une enfance rurale et des études de cinéma à Bourg-en-Bresse, Nelly Monnier obtient un DNSEP à l’ENSBA Lyon en 2012. Elle présente ensuite son travail, où peinture, dessin et récit abordent les rapports entre l’architecture, le décoratif et le paysage au Creux de l’enfer (Thiers), au musée Fabre de Montpellier suite à l’obtention du prix Félix Sabatier, à l’IAC (Lyon/Villeurbanne) en 2013 puis à Singapour en 2015, au Salon de la Jeune Création en 2017, ou encore à la galerie 22,48m2 (Paris), au Metaxu (Toulon) et à la Cantine (Belfort) récemment.
Site internet : nellymonnier.com
Instagram : @nellmonnier
/ Notes de chevet, de Sei Shonagon, éditions Folio (1002)
Nelly Monnier : Une tentative de classement des émotions à travers les choses qui font un monde, par une dame de compagnie japonaise au XIe siècle. Un possible registre de la délicatesse.
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/ Théorie des quatre mouvements, de Charles Fourier (1808)
Nelly Monnier : Une nouvelle harmonie sociale universelle s’affranchissant du cadre familial et de l’étau professionnel, aidée par les astres. Un texte aussi réjouissant que mélancolique, à l’extrême.
/ Mes amis, de Emmanuel Bove (1924)
Nelly Monnier : Une errance parisienne parmi tant d’autres, celle d’un homme rentré de la guerre de 14, seul et sans argent, qui espère dans chaque rencontre la naissance et l'évidence d’une amitié - qui constate puis décompose et examine son impossibilité.
/ Posés les uns à côtés des autres, de Charles Ferdinand Ramuz (1943)
Nelly Monnier : Un jeune homme installe des poteaux télégraphiques dans un village du bord du Léman. De là-haut, il regarde les gens se croiser, se côtoyer puis se marier sans pour autant se comprendre. Il tombe amoureux.
/ Les Petits Chevaux de Tarquinia, de Marguerite Duras, éditions Folio (1953)
Nelly Monnier : Un groupe de vacanciers traîne son ennui dans la chaleur du sud de l’Italie. Chaque action reste en suspend, à l’état d’hypothèse. Quand la température est supportable, à défaut d’en parler, on pense indifféremment à la guerre, au passé, à l’amour et à la mort en buvant des quantités de Campari.
/ Joue moi quelque chose, de John Berger (1990) - épuisé
Nelly Monnier : Cinq histoires d’amour et de solitude dans une Haute-Savoie qui voit ses paysans quitter l’alpage pour rejoindre des travailleurs immigrés dans les usines des vallées. Cela commence au son d’un accordéon qui accompagne celui des bouses, dans le fond d’une étable.